Raid Aventure Pays de Vie

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Le Dernier Homme Debout

LDHD

Le Dernier Homme Debout

« Here we are, born to be kings
We’re the princes of the universe
Here we belong, fighting to survive
In a world with the darkest powers »
Queen

Ainsi commençait le générique d »Highlander », le dernier des immortels. Pour LDHD Vendée, Alban et Louis comptaient bien s’amuser. Pas forcément pour demeurer le dernier « immortel » en lice. C’est Louis qui témoigne de son « footing géant ».

LDHD pour Le Dernier Homme Debout – Vendée – France

Le principe est simple mais original.
Réaliser le plus de boucles possible pour être le dernier homme debout. Chaque boucle fait 7,5 km et 270 mètres de dénivelé positif (270D+), en gros ça veut dire que ça monte et ça descend pas mal, avec quelques bonnes côtes où il est préférable de marcher. Une boucle doit être achevée sous 60 minutes sinon élimination imminente.
7,5 Km en 1H? « Mais c’est large ça! » que pensais-je…
Après un coup dur au mental sur les 125 km de la HOT, je ne voulais pas conclure cette « fin de saison » par un échec. Terminé dans le top 10 tout de même, mais en m’asseyant sur la notion courir/plaisir, j’en restais insatisfait. Le plaisir est pour moi une base de la course à pied, notamment en Trail, j’avais donc une « revanche » à prendre.

Etant donné qu’à chaque course/trail il y a des désistements et que ce format de course hors stade est nouveau dans la région, j’ai saisis ma chance en contactant Eddy un des membres de l’ ATRAS – Trail & Raid Aventure Multisports (organisateurs) rencontré 3 mois plus tôt sur un sentier à… Carcasonne, lors d’un long trail (que le monde est petit!). Avec presque 10% de désistements au final, j’ai pu récupérer un dossard pour participer à cette première officielle en Vendée.

Clairement, à 2 jours de l’épreuve, je stresse! Là haut, un petit ange me dit « détends toi, c’est que des tours de 7,5km, tu t’arrêtes quand tu veux, t’y va pour le plaisir, tranquille » mais le vieux diable est déjà là à parler de tenir 20H ou plus s’il faut, maintenant que j’ai fait la HOT, je suis rodé à tenir une nuit, et ce coup ci sans pluie, plus d’excuses pour ne pas « performer »!
Le petit ange me fait mettre 2 livres dans mon sac de ravitaillement, il me fait penser à prendre un matelas de gym pour y siester, il me fait acheter des gourmandises pas forcément conseillée pour courir (mais d’autres conseillées quand même!) ainsi que des patates douces (pour essayer!), saucisson et fromage. On y va pour le plaisir après tout, bah oui…
Le vieux diable est là à guetter des produits alimentaires gagnés en récompenses de trails précédemment couru: gatosport, poudres isotoniques, gels énergétiques ou énergisants… « Ça serait con de laisser ça se perdre depuis le temps; les grands sportifs en prennent bien, aller c’est le moment d’essayer si ça aide vraiment, et puis si tu veux tenir 24H…On embarque ».
Je n’avais jamais été aussi prêt, logistiquement parlant, avant une course. Rien à l’arrache! Et même en avance pour le briefing d’avant course! Ça me ressemble pas trop mais, en vacances, ça l’aurait foutu mal si « j’avais pas eu le temps »!

Sur place, de nombreuses têtes me sont familières, je salues plusieurs coureurs et discute avec certains. On observe l’organisation de la salle et les autres participants avant d’écouter le président de l’ATRAS Pat nous informer et expliquer comment va se déroule LDHD.

Enfin, 11h50, l’heure du premier départ arrive. On bénéficie de 10 minutes supplémentaires pour ce premier tour dans le but de découvrir le circuit et de trouver sa place dans la masse étendue formée par les 271 coureurs (dont seulement 9 femmes!). Je partage cette boucle avec un copain du Raid Aventure Pays de Vie Alban Poirier qui avait déjà testé ce format de course à pied l’an passé ici même. Il m’explique partiellement comment s’était déroulé l’événement et comment il l’avait vécu, un ressenti toujours bon à prendre avant de se lancer pour quelques heures sur ces sentiers!

Le terrain de jeu s’annonce vraiment sympa, on se promène au bord de la Sèvre, on emprunte des sentiers sinueux qui grimpent dans des bois proches du Château de la Barbinière avant de redescendre sous le Viaduc de Barbin et de passer à nouveau auprès du Château pour enfin remonter sur les hauteurs de Saint-Laurent-sur-Sèvre où on profite de la rivière comme fond sonore (grâce à une chaussée en contrebas) et de fond visuel car c’est elle qui façonne la sainte commune vendéenne. A cela s’ajoute le passage dans un tunnel ancien, quelques côtes à monter ou descendre, avec ou sans marches (il ne faudrait pas boucler la boucle trop vite quand même!) et un passage optionnel bien étroit parmi de gros rochers. Pour un amateur de trail (comme pour une amatrice) c’est réellement un super terrain de jeu! Oui il faut surement courir pour comprendre…

Ce premier tour s’achève en une cinquantaine de minutes, le temps de grignotter un peu, discuter du circuit, remplir la petite gourde et hop il faut y retourner.
J’ai omis la présence d’une quarantaine de marches de granit à 200 mètres du point de départ… Je me retrouve à nouveau bien prit dans la masse. Plus qu’à aller un peu plus vite sur le reste du parcours pour être sûr d’avoir le temps de « récupérer » (souffler, boire et manger) à la fin de cette boucle. C’est chose faite, 14h et un nouveau départ est donné, un seul « abandon » après 15 km. La masse de coureurs a déjà tendance à s’allonger sur le tracé.

De mon côté j’éprouve du plaisir à 100%. A chaque tour je rencontre de nouveaux coureurs! Un avec qui j’ai déjà couru sur un autre trail, un autre qui connait une personne que je connais également, un qui me connait mais que je ne connais pas encore, aussi un que je connais mais qui ne me connais pas encore, jusqu’au coureur lambda. Et quand un tour ne suffit pas pour échanger, on se revoit à celui d’après.
Avec tous ces moments de partage et d’échange, je vous assure qu’on ne voit pas les kilomètres défiler. J’arrive même à définir cette épreuve comme un footing géant avec des copains du coin et des nouveaux d’ailleurs. Evidemment, chacun a son niveau et son objectif (ou pas) et plus on avance dans la journée, plus le footing du midi se transforme en un entrainement physique qui va bientôt toucher à sa fin.
L’arrivée de la nuit et sa fraîcheur aide au décroissement des participants. Les boucles défilent. Après une dizaine de tours, nous voilà à moins d’une trentaine de participants. Mon objectif initial s’approche, j’avais dit 10 à 12 tours (après ça, j’aimerais bien aller célébrer l’anniversaire d’un copain!). Les tours se font de plus en plus en individuel suite aux sensations différentes de chacun; c’est aussi bien pour se concentrer sur soi-même. Il me reste toujours 10 minutes à chaque fin d’heure pour discuter avec mon père renommé assistant depuis le début de soirée ainsi qu’avec les bénévoles de l’ATRAS qui sont vraiment toujours au taquet pour nous motiver!

Finalement reparti pour un 13ème que j’annonçais le dernier, j’ai eu l’impression d’offrir du plaisir à cette poignée de bénévoles vraiment admirable. Avec ce même sentiment, je m’élance sur un 14ème que, dans ma tête, je fais pour eux, tellement content de ce qu’ils m’ont apportés depuis midi la veille…

1h50 je tape une dernière fois dans cette cloche d’arrivée, heureux. Les 3 derniers autres participants arrivent dans les minutes qui suivent, avant 59’59 ». Satisfait et avant de perdre du plaisir à courir, j’annonce la fin de cette aventure pour moi. Malgré ça mon fidèle assistant se réveille, mon père me relance « on fait le dernier ensemble hein?! » Aurais-je toujours le courage d’aller célébrer un anniversaire après une douche, une bière et une heure de route?
1h58, « Bon, aller papa… vas t’échauffer… » je remplie ma gourde et c’est parti pour la der des der. Celle-ci fût épique! Merci papa! On m’annonce l’abandon d’un des 3 coureurs, me voilà donc classé 3ème et 1er vendéen (ou dernier plutôt?)! Une haie d’honneur formée par les membres de l’ATRAS me relie jusqu’à cette cloche au dessus de la ligne d’arrivée,et ce son sera celui de la fin.

Un grand et honnête merci aux membres de ATRAS – Trail & Raid Aventure Multisports, Pat, Eddy, Vincent et les autres, malgré votre « petite » association, vous avez su réussir un grand événement.

Merci aux participants avec qui j’ai pu échanger Julien Bonnaud Alban Poirier Damien Grimaud Martine OhputainduDplus Franck Dda Bon Ami Florent Tyvaert Simon Chrétien Jogging Pierre Meignan Jérôme Rondard @Polo Vigneron @Aurelien Sanchez @Alexandre Champod et tous les autres dont je n’ai pas toujours mémorisé le prénom…

Merci à Nicolas Planchot le vidéaste pour sa présence et sa détermination et « Le Dernier Homme Debout » .

Merci également à ceux qui m’ont supporter sur place comme à distance et à mon assistant dévoué.
J’en ressors heureux.

Dorénavant je saurais que même s’il s’agit seulement de 7,5 km à parcourir en 1h, ça ne laisse pas le temps de bouquiner!
Le petit ange aura vaincu le vieux diable ce soir là! «