J’ai beaucoup hésité avant de publier ce CR. Plus le temps passe plus il semble irréel. Les sensations, l’état d’esprit… C’est clairement un truc spécial. Je l’avais écrit pour moi. Car dès les jours suivants, il semblait compliqué de l’expliquer et de le raconter. Il me fallait coucher par écrit cette expérience incroyable avant de moi-même oublier, ne plus y croire. Car le cerveau humain (en tout cas le mien) oublie et garde le positif. Je me suis questionné pour interroger mon ressenti. Pour le valider à posteriori. Cela explique cette version de dialogue intérieur.
Ultra de la Trans Aubrac, dialogue avec moi-même
- Alors ça s’est bien passé ?
- Oui. Oui … Oui …
- Et ben alors ?
- Par où commencer ?
Ultra de la Trans Aubrac Partie 1 : une météo dantesque
- La Trans Aubrac c’est une jolie course, bien organisée, par des gens compétents et ça se passe entre Bertholène et Saint Geniez d’Olt. Alors oui c’est moins connu que Paris mais c’est un plaisir bien différent. L’Aveyron vaut le détour et la course en fait un sacré. Un détour de 105km et 3500D +. Et l’Aveyron c’est de la moyenne montagne. Comprends : des collines bien verdoyantes en ce mois d’avril.
- En même temps en ce mois d’avril 2025, toute la France est verdoyante. Vu ce qu’il est tombé cet hiver…
- C’est vrai mais vraiment le paysage est magnifique. Et vendredi, lorsque nous arrivons, le temps est bleu et chaud. On se met en t-shirt. Pourtant dans la voiture, tout le monde ne parle que de la météo. Il n’y a pas un nuage mais chacun appréhende le lendemain. On annonce du vent, de la pluie et du frais.
- Oh ça va. Ce n’est pas la première fois que tu cours sous l’eau.
- Carrément. Lors de l’ultra du Puy en Velay l’an passé je me suis fait rincer de minuit à 5h, trempé jusqu’au caleçon dès les premières 10 minutes. Donc un peu de pluie… Et puis j’en ai tiré les leçons. Mais quand même un indice devrait nous mettre la puce à l’oreille. Un mail de l’organisation.
- Qui dit quoi ?
- En substance ça dit qu’il va faire froid et vent et pluie et qu’on n’est pas sur le littoral vendéen.
- Et donc ?
- Eh bien effectivement la brise a été une partie intégrale de la course. Après le départ de 6h du matin dans les magnifiques ruines du château de Bertholène, sous un feu d’artifice très coloré, il s’est levé très tôt. Parti en k-way sans manche du RAPV, sous-couche et maillot, cuissard plus pantalon et chaussettes hautes, j’étais bien. Ça me permettait de transpirer et d’être au sec. La bonne idée quoi !
- Donc du vent mais tu n’avais pas l’air d’en souffrir.
- Du vent froid mais rien de bien méchant. En tout cas en début de courses. Parce que si ce début est relativement roulant, il est également plutôt à l’abri. Nous traversons des forêts, et les collines nous abritaient régulièrement du zéphyr qui venait dans notre dos et qui nous poussait.
- Pas mal quoi ?
- Yes. En revanche, passé Saint Côme d’Olt, la pluie s’en est mêlée. Enfin ça c’est Angéline qui me l’a rappelé.
- Comment ?
- Oui j’étais un peu moins bien et …
- Au point d’oublier ce qui se passait ?
- Oui et non. Disons que la suite… enfin attends je te raconte. Donc les précipitations font leur apparition vers le 40ème. Je remets mon K-way et ce n’est pas sans peine parce qu’avec les bourrasques je galère sa m***. C’est Angéline qui prend mes bâtons et mon sac pour me permettre d’y arriver. Et c’est averses et vent jusqu’au 55ème au ravito de Laguiole. Ça fait 2h25 de vent et de trombes d’eau.
- Ah oui… pas mal.
- Quand je repars de Laguiole, sans Angéline, il fallait « être couvert » selon l’organisation. Donc je me suis changé et j’ai une sous couche en mérinos, maillot, veste chaude, veste 10 000 Schmerber, tour de cou, tour d’oreilles, capuche en haut. En bas, tout comme avant. Mais au bout de 2km je passe un surpantalon de pluie. Acheté en 2016, il n’a pas trop servi. Mais à ce moment-là c’est le meilleur achat du monde ! Parce que du 58ème au 70ème c’est un déluge avec des tornades…
- Hé oh ! Le vent je connais moi aussi. Je te rappelle que les tempêtes hivernales aux Sables d’Olonne ce n’est pas rien. On a vu le vent souffler une fois ou deux avec les parents !
- Et bien tout de même ! Je n’avais jamais ressenti ça. Figure-toi qu’en plus d’être glacial, arrivé en haut de la station de ski de Laguiole…
- Il y a une station de ski à Laguiole ?
- As-tu fini de m’interrompre ? En haut je passe mes gants car je me dis que mes mains vont geler. Je les avais enlevés avant en prévision de les remettre quand il ferait froid, pour garder une marge de sécurité de chaleur. Bien m’en a pris. Mais en les mettant, les rafales m’ont retourné.
- De quoi ?
- Oui j’ai fait un 180°.
- Avec tes 96kg ?
- Ben oui !
- Ah quand même…
- Là je me suis clairement dis qu’il fallait que je sorte de cette pente en pleines bourrasques le plus vite possible. Mais que dalle ! On est passé à côté de tous les petits bois qui auraient pu nous abriter à ce moment. C’est clairement une période de lutte contre l’élément. Il se passe un paquet de temps
Et puis tombe la neige.
- La neige ?
- Alors c’est marrant les 10 premières minutes mais bon. Je n’avançais déjà pas bien vite mais là ça complique tout. La patinoire est gigantesque. J’étais déjà en mode tracteur (avance et ne te pose pas de question) avec la marée qui me tombe dessus… Là… Tout seul pendant 1H30 sous la neige qui tient, qui monte, qui reste sur tes manches, ta capuche, ton sac. Les bâtons qui ne s’enfoncent plus dans la boue mais dans la neige…
- Ah oui. De belles conditions de guerriers quoi !
Ultra de la Trans Aubrac Partie 2 : du plaisir dans la douleur
- Enfin j’ai quand même pris du plaisir.
- Ah oui ? Malgré ça ?
- Yep ! D’abord j’ai géré différemment ma course par rapport au Puy en Velay. Je suis partie un chouïa plus vite. Je passe le premier point de passage au 9ème en 9km/h environ. A Saint Côme d’Olt, je repars du ravito après y avoir passé un bon gros ¼ d’heure, avec 30 minutes d’avance sur la BH.
- La BH ?
- La barrière horaire. Oui parce qu’on ne va pas très vite mais ça reste une course et il y a un temps limite avec lequel il faut savoir jouer. Et puis j’y croise Angéline. Elle fait la même course que moi mais en relai. Elle attend Patrice Puaud, son premier relayeur avec qui je j’avais pris le départ. Angéline prend le départ 20’ après moi. Alors je ne l’attends pas. Je suis déjà entamé par les 23 premiers km et comme souvent je n’ai pas dormi avant la course (un bon 30’ selon l’écoute des ronflements par Angéline). Donc je suis crevé et le rythme n’est pas le même.
- Et ça monte un peu ?
- Oui un peu. C’est la partie qui comprend le plus gros du D+ de la course. Donc je suis un peu dans le dur. Et je doute de mes capacités. Je croise les accompagnants du relais au 33ème au passage de l’abbaye de Bonneval. Un bel endroit que je regrette de ne pas avoir pu visiter. Et dans les lacets des km qui suivent, Angéline me rattrape. Elle m’a repris 20’ en 15km. C’est dire la forme de la fille !
- Elle gaze dis donc !
- Oui c’est le discours que me tiendra un gars de l’Ultra, Alexis Tscheiller, qui cheminait autour de nous dans ces km-là. Et je suis bien d’accord avec lui. Le jour où elle se commencera l’ultra elle nous mettra tous à l’amende. Lors de ces 18km je rentre la tête, je fixe les œillères et je souffre en silence. Les cuisses sont dures comme de la pierre et font mal. La fatigue est bien présente et comme d’habitude, je n’ai que peu mangé dans les 30 premiers km.
- Combo gagnant quoi !
- Sûr ! Mais cheminer avec Angéline, voir les rôles s’inverser, c’est à dire elle me poussant et m’encourageant, c’était aussi un super moment. On a discuté un peu (quand je le pouvais). Mais elle m’a fait mal. « Allez Pierre on court ! Allez mon chéri on relance ! » J’arrive à Laguiole rincé. Cuit, bouilli. Exsangue. Déchenillé, selon la sacro-sainte expression emprunté à Françoise Martineau. Angéline en est bien consciente. Le champ de vision est très rétréci. Je m’occupe de l’urgence. Je ne réponds à personne. Soupe, soupe, coca, coca. Un ou deux morceaux de viandes et de fromage et je m’allonge sur le sol. Je dois récupérer. Bon grâce à ma chérie, j’ai 1H30 d’avance sur les BH. Je peux me permettre de perdre 30’. Quelques minutes de repos plus tard, je fais signe aux relayeurs d’Angéline inquiets que ça va bien. Et puis je me change en sec, je me couvre et je repars. Je suis refait. Enfin presque. Mais ça va mieux. Je parle. Je suis lucide. Les jambes vont mieux. Todo bene.

Ultra de la Trans Aubrac Partie 3 : et si mourir rentrait en ligne de compte ?
- Ça se mettait pas mal non ?
- Oui mais bon, à partir de là j’ai quand même subi un truc exceptionnel. C’est assez inimaginable. Et je me suis posé des questions.
- Lesquelles ?
- La plus importante c’est simplement : « Est-ce que je vais m’en sortir ? Est-ce que je ne vais pas mourir ici ?
- En sortant du ravitaillement ?
- Non après. Après avoir subi le déluge, le froid est tombé avec la neige.
- Sérieux Pierre ! Mourir ? On te connait. Tu exagères non ?
- Eh bien non. Je ne crois pas. Je ne dis pas que ça serait arrivé. Je dis que c’est la peur que j’ai eu. Tout me donnait raison d’y croire. Et je ne crois pas que mon esprit ait exagéré. Ça parait quand même dingue et fou. Ça parait improbable, incroyable même. Et pourtant ! J’ai vraiment eu peur ! Car c’est la sensation que j’avais.
Peu à peu après le ravitaillement de Laguiole, le froid m’a envahi. Et pourtant tu as compris que j’étais bien couvert. Comme jamais je ne l’ai été ! Mais la neige n’a cessé de tomber. Et nos vêtements étaient déjà bien détrempés par le bouillon qui s’était abattu sur nous. La neige restait sur nous, traversait chaque couche de nos vêtements, s’imprégnait dans chaque pore de notre peau pour nous glacer jusqu’au sang petit à petit. Ce froid très énergivore m’a épuisé prématurément. Le sentier rendu ultra glissant, j’ai pris le parti de marcher dans l’herbe, car courir était devenu impossible. Mais très vite même l’herbe, recouverte d’un tapis de neige n’était plus praticable. L’allure en souffrait et les quelques km qui me restaient à franchir pour rejoindre le merveilleux ravitaillement du Buron des Bouals semblaient s’allonger. Toujours en course, la tête s’est remise à calculer les barrières horaires et les allures. Et puis très vite la tête n’a plus pu réfléchir. Et une question revenait sans-cesse : « Vais-je m’en sortir ? » Transi de froid, glacé jusqu’aux os, les mètres défilaient trop lentement. Les mains et les doigts étaient en train de geler. Je m’efforçais entre deux glissades, entre deux choix de chemin le moins périlleux, de bouger lentement mais sûrement avec une répétition infinie, mes doigts. Je ne paniquai pas. Il fallait juste avancer. Aucune route ne se présentait à moi. De toute façon j’allais trop lentement. Mes compagnons d’infortune ne m’étaient d’aucun secours. Aucun de nous n’était en état d’aider les autres. Un premier s’arrêtât pour mettre des chaussettes en guise de gants. Il en arrêtât un autre qui ne pouvait mouvoir ses doigts. Je m’arrêtai et réussi à les lui enfiler. Mais que cet arrêt me coutât ! En énergie, en chaleur. Je repartis frissonnant puis bientôt grelottant. La course ne pouvait pas continuer. C’était impossible. Pourtant il fallait avancer. Aucune aide n’était possible. Je traversai tourbières et ruisseau. L’eau glacée envahissait mes chaussures, relançant un peu plus les vagues de froid en moi. Cependant ce n’étaient pas les orteils mais bien les mains qui m’obnubilaient. J’étais persuadé d’avoir des gants de rechange dans mon sac. Il me fallait un endroit abrité pour les mettre. De toute façon mon lacet droit, défait depuis plusieurs km était déjà le signe de l’impossibilité qu’il était de m’arrêter. C’était trop dur. S’arrêter, c’était offrir la possibilité au froid glacial de nous traverser. D’ailleurs le froid m’avait pris par la main depuis déjà longtemps. Il voulait m’emmener un peu plus loin dans l’infini blanc. Mais je me débattais comme un enfant qui refuse la direction donnée par l’adulte. « Non ! J’avance ! » Mais la question devenait affirmation : « Je vais y rester ! Il faut que je continue.» Je cheminais lentement, obnubilé par l’idée de trouver un abri. Etais-je déjà conditionné ou me conditionnai-je durant cette heure et demie sous la neige, à avancer inlassablement malgré cette angoisse qui montait en moi ? Sourde et latente puis forte et prégnante, elle me chuchotait dans le silence assourdissant de la neige que je risquais ma peau. Que je n’arriverai à aucun point avec un humain. Et pourtant une maison se dressait au loin. Les fenêtres et portes éclairées. Il y avait donc du monde sur ce plateau !
J’avançais doucement, le cœur allégé de cette peur, vers cette grande maison. Le ravitaillement ? Mais au fur et à mesure de ma marche enneigée, traversant plus vivement les ruisseaux glacés, je me rendis compte de mon erreur. Le mirage que je voulais voir, je l’avais créé. Ce n’était que des panneaux de bois très clair qui barraient les ouvertures d’une maison en travaux. Chute de moral. Le froid resserre un peu plus ses griffes autour de moi. Aucun autre choix que de continuer. En revanche tout en marchant j’essaye de trouver un abri qui me permettrait de changer de gants. Mais rien. La lande est déserte, nue comme un nouveau-né. Et puis… une voiture qui passe au loin. Une route ! Il y a une route. Je finis par y parvenir tant bien que mal. La course va être arrêtée, c’est sûr. La bénévole vient vers moi : « Vous abandonnez ou vous continuez ? » « Hein ! » « Vous continuez ou vous abandonnez ? » Je ne comprends pas la question. Mon cerveau refuse l’hypothèse de l’abandon. Ce n’est pas possible. La course doit être arrêtée. « Je veux changer de gants. Je vais aller au van. » « Vous les connaissez ? » « Non mais ils vont bien me faire une petite place… » C’est lunaire. Je ne comprends pas ce qui se passe. Je quémande une place dans le van. Les occupants pensent que je veux qu’ils m’emmènent et me rétorque qu’ils sont complets. J’insiste en précisant que je veux me changer. Ils me libèrent l’espace. Je trempe leur banquette. Ils me posent des questions. Je les entends sans les comprendre. Il est question d’aide, de couverture de survie, de hauteur sous plafond… Une dame m’aide à dégrafer mon sac. Je cherche très lentement mes gants. Je n’en ai pas. J’enlève les gants glacés et m’empare dans la poche de ma veste de mes sous-gants. Secs mais non étanches. Je ressors enfin du van et me retrouve en compagnie de 3 autres concurrents sous le hayon du coffre, ressentant la chaleur du pot d’échappement. J’essaye de serrer mes compagnons d’infortune contre moi pour nous réchauffer mais ils ne comprennent visiblement plus. Moi non plus. La bénévole prend nos numéros de dossards. Je prononce le mot fatidique. La mort dans l’âme mais certains que mes douleurs vont s’interrompre. La nouvelle tombe instantanément après, la course vient d’être arrêtée. Je ne suis pas un abandon. Ça peut paraitre bête mais ça a son importance pour moi.
Mais rien n’était fini pour autant. Tous les quatre nous grelottions, fatigués et rien ne changeait. Rien ne bougeait. Aucune navette ne semblait venir. Les débaliseurs passèrent. Finalement nous étions les derniers encore en course à ce niveau-là. Allez, il faut y aller maintenant. Il en manquerait plus que je fasse une hypothermie, pensai-je. Bon … en fait j’étais déjà en hypothermie depuis un moment. Lucidité quand tu nous tiens ! Les deux bénévoles se décidaient à rentrer. Une était effrayé car l’orage était sur nous (en plus). Mais 6 personnes dans une Polo 5 places… Et puis un camion se présenta. Ni une ni deux je sautai dedans. Il nous a fallu 25’ d’attente, immobiles dans l’air glacial chargé d’énormes moutons neigeux avant de pouvoir monter dans un véhicule. Glacé je te dis ! Et pendant cette attente le froid, la douleur, ne font plus qu’un. On veut juste que ça s’arrête.
Epilogue
Quand j’écris ces quelques lignes je refais le film et je dois réunir pas mal de souvenirs. Rien de bien simple car je me rends compte que j’ai couru la première partie comme une vraie course et ça m’a couté un peu d’énergie (et de lucidité pour bien me souvenirs), mais je me rappelle un peloton dense et agréable, une course simple et fluide sous le zef et la saucée. De beaux paysages. Un vent globalement dans le dos et des passages souvent abrités. Je me rappelle passer des passages boueux à en perdre une chaussure en me disant : « Heureusement qu’il ne pleut pas ». Pas encore pouvais-je penser. J’éprouve une grande satisfaction à avoir réussi dans la 1ère et dans la 2nde partie à prendre pas mal de temps sur les BH, surtout grâce à Angéline dans la 2ème partie. Merci ma chérie ! Dans la seconde partie j’ai le souvenir de beaux paysages, encore une fois, de forêts et de beaux raidards en côte ou descente (une sur les fesses au moins). Je me souviens de conditions qui se durcissent mais également d’une impassibilité et d’une résistance sereine malgré un épuisement global qui m’a fait piocher dans mes ressources un peu tôt. De la 3ème partie j’en suis très fier. Finalement, j’ai affronté ces éléments exceptionnels avec une force et une sérénité au début et une résilience ataraxique, placide. Je n’oublie pas chaque bénévole. Car lorsque nous courrons, eux sont statiques, stoïques, héroïques phares dans la tempête, dégoulinants d’eau quand nous dégoulinons de sueur. Toujours sympathiques et souriants. Riants à mes blagues pourries, encourageants et motivants. Certains se demandent ce que nous faisons ici et ce que nous recherchons dans ces courses un peu longues. Je me le demande aussi. Merci à eux.
